Bonjour tout le monde ! Je tiens aujourd'hui à vous présenter mon nouveau concept, ayant germé sur mes feuilles de cours alors que je m'ennuyais. Ça s'appelle Georges la Saucisse, et vous pouvez suivre ses aventures ici :
https://twitter.com/georgessaucisse
Je saurais pas trop comment vous décrire ce truc, mais sachez qu'une quinzaine de strips est déjà prête, et que je tâcherai d'en publier un par jour.
Quant à Ardamu, sa version finale est terminée à environ ... 33 % . Encore une fois, seuls quelques détails sont ajoutés, et je dirais que la version que vous pouvez lire sur ce blog représente ... 66 % de la version finale.
À bientôt j'espère !
samedi 22 septembre 2012
dimanche 26 août 2012
New Super Mario Bros. 2
Bonjour les enfants, ça faisait un bail que
j'avais pas testé de jeu, dites donc. Pour mon retour, je vous propose
mon avis sur New Super Mario Bros. 2. Troisième opus de la série des New
Super Mario Bros. (incluant un volume sur DS et un autre sur Wii), ce
jeu nous promet ''la saveur d'un grand classique Mario alliée à la
fraîcheur d'aujourd'hui'', bien, bien, bien. Pour l'occasion, j'ai
engagé une équipe de rédaction imaginaire pour m'aider à vérifier ce
slogan.
Alors, que vous soyez joueur confirmé ou nouvel arrivant, embarquez-vous dans ce test pour tenter de mieux connaître ce jeu !
Alors, que vous soyez joueur confirmé ou nouvel arrivant, embarquez-vous dans ce test pour tenter de mieux connaître ce jeu !
Dans un premier temps, attardons-nous sur la publicité réalisée
autour de ce jeu. Il faut savoir qu'une célébrité de classe
internationale a été recrutée pour promouvoir les bienfaits de ce jeu,
j'ai nommé …
… La Boule de Fort Boyard ! En effet, en accompagnant un prisonnier à
sa geôle (le pauvre s'était fait enfermer après une énigme du Père
Fourras, ce qui était pourtant théoriquement impossible), il fut surpris
de voir sa victime dégainer sa 3DS XL, préférant s'électrocuter plutôt
que de se faire enfermer, comme le montre la scène ci-dessus. Appareil
de torture extraordinaire s'il en est, notre ami bedonnant a tout de
suite accepté que l'on diffuse les clichés de ce suicide.
Toutefois, ce cliché ne fut pas le seul pris à l'occasion de la promotion de ce jeu ...
Admettons, c'est assez déboussolant au premier abord. Nous avons
montré cette photo à un panel imaginaire de cent personnes croisées dans
la rue, en précisant bien qu'il s'agissait d'une photo publicitaire
destinée à promouvoir un jeu vidéo. Nous avons ensuite noté la phrase
leur servant de réaction. Voici les résultats de l'enquête :
Nous avons par la suite décidé que la pub ne faisait pas forcément
la qualité d'un produit, ''Bon sang, ce serait même totalement
grotesque.'' disait notre stagiaire Bob, tout en désinstallant Mozilla
Firefox de son PC pour repasser à Internet Explorer ''parce que sa pub à
la télé est chouette''.
Après avoir licencié Bob, nous avons pré-commandé le jeu, ce qui nous a permis d'obtenir une magnifique pièce en toc couleur or.
Une fois ce truc rangé au fond d'un tiroir, nous avons ouvert la
boîte de jeu, viré les papiers inutiles, dont ce truc de quatre pages
qu'il osent appeler une notice (la vraie notice est désormais accessible
directement sur la console, mais franchement, qui irait la lire ?).
Remarquons également que la boîte en elle-même est jaune, ce qui n'a aucune importance pour la suite de ce test.
On allume la console, on démarre le jeu. Choix entre deux modes : un
joueur (trois fichiers de sauvegarde disponibles) ou deux joueurs (et
les options, pour activer Spotpass et pour changer le type de commandes,
mais on s'en fout). Après avoir terminé le premier Monde, vous
débloquerez un troisième mode, ''Pièces en folie''. Personnellement, je
n'ai testé que le mode un joueur.
Georges, désireux d'en savoir plus me décoche un ''Pourquoi donc
?'', parce que pas d'ami dans le coin pour tester le mode deux joueurs
(je salue mes collègues étudiants disposant d'une 3DS au passage, que je
ne peux utiliser comme cobayes pour le moment, parce que c'est les
vacances), parce que pas envie de faire le mode ''Pièces en folie'',
consistant à tirer quelques niveaux au hasard parmi ceux que vous aurez
effectué en mode un joueur, et vous imposant une limite de temps pour
ramasser un maximum de pièces. Puis vous pouvez partager vos records par
Streetpass, aussi, si vous avez envie de faire une gué-guerre pour
savoir qui c'est le plus riche. Toute ressemblance avec la vraie vie ne
serait que fortuite.
Georges me répond ''C'est pas faux.'', et si vous parvenez à trouver sa référence, vous êtes quelqu'un de bien.
Nous en venons ainsi au thème principal de ce jeu : la collecte de
pièces ! En effet, dès la cinématique d'introduction, les frères Mario
fuient le château de la princesse pour aller ramasser des pièces, dans
une tenue de raton-laveur très seyante.
Et là, à la surprise générale, pendant leur absence, la princesse Peach est kidnappée !
Aymar est resté ainsi pendant trois jours, nous avons hésité à le
faire piquer. En effet, même après avoir déclenché bon nombre de
sursauts à l'annonce de cette nouvelle, la cinématique ne s'arrête pas
là ! Nous voyons la princesse s'envoler désespérément au loin, à bord du
Koopa Clown Car, avec les sept marmots de Bowser.
La cinématique se termine, l'un des sept enfants, Roy, se précipite
vers la tour du Monde 1 avec la princesse, qui sait ce qu'il va faire !
…
En route pour l'aventure !
Nous nous retrouvons donc sur la carte du Monde 1. Avec grande joie,
cette carte n'est pas devenue un assemblage de segments reliant les
niveaux, comme dans Super Mario Galaxy 2 ou Super Mario 3D Land, bon
point. On s'y déplace avec la croix directionnelle, un point noir
représente un niveau inaccessible pour le moment, un point rouge
représente un niveau non terminé, un point bleu représente un niveau
terminé. Jusque là, c'est simple à comprendre.
Désolé, je vous abandonne ici si vous n'avez pas compris, suivez un peu, bon sang, j'essaie d'expliquer (correctement) !
Un seul choix possible pour le moment, direction le premier niveau, aussi appelé
1-1 (le plus souvent, le premier chiffre représente le numéro du Monde,
le second est le numéro du niveau) ! Le nom du niveau sera affiché en
haut à gauche, votre nombre de vies en haut à droite (et votre objet en
réserve sera affiché juste en-dessous, si vous en avez un, mais on y
reviendra), votre nombre de Pièces Étoile en bas à gauche (on reviendra
également sur ces pièces (c'est fou comme suspense)).
Sur l'écran du bas, on a droit à un schéma de la carte du Monde avec
votre position indiquée par un M (ou un L, suivant votre personnage),
des points blancs reliés entre eux pour indiquer la position des
niveaux, des points gris indiquant les intersections sans niveau (et
oui, parce qu'il y aura parfois plusieurs chemins possibles !), des
dessins de tours et de châteaux vous indiquant les niveaux avec des boss
et des mini-boss (à l'issue de ces niveaux, vous pourrez sauvegarder la
partie). Vous pourrez également changer de monde en touchant l'un des
cercles affichés (à condition de l'avoir débloqué, bien entendu, pour ce
faire, il faut généralement vaincre le boss du château) à tout moment.
Enfin, un compteur de pièces normales est présent en bas à droite, vous
indiquant le nombre total de pièces normales ramassées
depuis le début du jeu.
Un des objectifs est d'obtenir en tout un million de pièces, si vous
en avez le courage. Mieux vaut consacrer votre vie à autre chose …
Personnellement, j'ai terminé le jeu, et j'ai 40 000 pièces en tout. Même en
partant du principe que vous êtes mauvais, vous ne dépasserez pas les
100 000 d'ici à la fin du jeu, si vous arrivez à la fin.
Mais n'en parlons plus, allons désormais vers le premier niveau, on appuie sur A, c'est parti !
Alors … le pad circulaire ou la croix directionnelle pour se diriger
vers la gauche ou la droite, vers le bas pour se baisser ou entrer dans
un tuyau, vers le haut pour ouvrir une porte (encore faut-il qu'il y en
ait une) ou s'accrocher à un grillage (encore faut-il qu'il y en ait
un), appuyer sur le bouton A pour sauter (le maintenir pour sauter plus
haut), maintenir le bouton Y avec une direction pour courir, B et X sont
configurables via les options. Suivant vos affinités, vous pouvez
choisir l'un ou l'autre pour sauter, le second permettra de courir, et
inversement. Appuyer sur Y permet également de frapper un grillage
(encore faut-il … vous avez compris), maintenir Y permet également de
ramasser un objet (une carapace par exemple) (et là, je vous surprends,
parce qu'il n'y a pas de ''encore faut-il'', mais j'aurais pu le mettre,
parce qu'encore faut-il qu'il y ait un objet). Enfin, Start et Select
permettent de mettre le jeu en pause.
Remarquons également que la 3D rend bien, le décor en arrière-plan
devient flou avec cet effet. Mais vu que l'effet bouffe de la batterie,
on aura tendance à jouer en 2D, et le décor sera plus net.
Passons ensuite aux informations affichées sur les écrans.
Sur l'écran du haut, en haut à gauche, votre nombre de pièces
normales accumulé depuis le début modulo 100 (on a divisé ce nombre par
100, le nombre affiché en est le reste), une fois cent pièces obtenues,
le compteur repart à 0 et vous gagnez une vie. En haut à droite, le
nombre de secondes qu'il vous reste pour terminer le niveau (si le
compteur tombe à 0, vous perdrez une vie et vous recommencerez le
niveau). Nous reviendrons sur ces flèches en bas à gauche plus tard.
Sur l'écran tactile (celui du bas, car si vous touchez celui du
haut, il ne se passera rien), on a le nom du niveau en haut à gauche,
votre nombre de vies en haut à droite.
Un réglet vous indique votre progression dans le niveau, plus vous
vous approchez du Bowser, plus vous êtes prêt de la fin du niveau ; vers
le milieu du niveau, si vous passez sur un drapeau de sauvegarde, il
s'affichera également sur ce réglet (si vous mourrez, vous pourrez
reprendre le niveau depuis le drapeau plutôt que de tout recommencer).
Précisons également que dans certains niveaux, ce réglet sera masqué
pour vous cacher votre progression (généralement, dans les maisons
hantées, mais on va y revenir).
Dans la quasi-totalité des niveaux, trois Pièces Étoile seront
cachées, une fois récupérées, elles s'afficheront aux emplacements
prévus sur cet écran ; dépenser ces pièces permet de débloquer certains
passages alternatifs sur les cartes des Mondes (et de sauvegarder
prématurément), menant à de nouveaux niveaux plus difficiles, mais aussi
des Maisons Champignon (mais on va y revenir).
Votre score est également affiché sur cet écran, mais il ne sert à rien.
Si vous ramassez un objet alors que vous en possédez déjà un, il
sera stocké en réserve, et vous pourrez l'activer en le touchant sur
l'écran tactile, nous reparlerons plus amplement de ces objets plus tard
(pour ne pas dire ''mais on va y revenir'').
Enfin, en bas à gauche, le nombre de pièces ramassées
dans le niveau depuis que vous l'avez (re)commencé est affiché ; à côté,
votre record relatif à ce compteur (vous pourrez parfois dépasser les
500 pièces par niveau !).
Voilà pour la description des écrans. New Super Mario Bros. 2 est
donc un jeu de plates-formes, le but est de terminer les niveaux pour
accéder aux suivants (la fin du niveau est symbolisée par un drapeau
noir au sommet d'un piquet, à l'aide d'un saut, il s'agit de toucher le
piquet le plus haut possible pour peut-être remporter une vie
supplémentaire), de détruire les ennemis (en sautant sur eux la plupart
du temps), d’attraper des pièces et des objets (parfois en frappant des
blocs), de martyriser les boss, et d'aller délivrer la princesse au
final. Mario peut récupérer des objets en frappant des blocs (marqués
d'un ''?'' le plus souvent) et se transformer. Ainsi, un Champignon
rouge à pois blancs lui permettra de grandir et de pouvoir casser
certains blocs ; une fleur de feu lui permettra de lancer des boules de
feu (en appuyant sur Y) ; une feuille lui permettra de se transformer en
Mario Raton-Laveur, d'effectuer un balayage en appuyant sur Y (attaque
lui permettant de tournoyer et assommant certains ennemis), de planer en
maintenant le bouton B s'il est en l'air (et d'atterrir plus loin, plus
lentement), et de voler après avoir pris son élan.
Georges m'interrompt encore, il me demande la différence entre ce Mario et le Mario Tanooki de Super Mario 3D Land.
Mario Tanooki, c'est lui :
Mario Raton-Laveur, c'est lui :
Dans Super Mario 3D Land, le costume de Tanooki ne permet pas de
voler, et une variante est susceptible de vous conférer le pouvoir de
vous changer en statue. Mario Raton-Laveur peut voler, et ne peut pas se
changer en statue.
Après, on peut aller plus loin et parler de l'origine de ces
costumes et de leurs effets initiaux dans Super Mario Bros. 3, mais
flemme.
Compris ? Bien, le prochain qui confond se prend une baffe.
Revenons au vol de Mario Raton-Laveur, je vous avais parlé d'une
suite de flèches sur l'écran du haut tout à l'heure. À la base, ces
flèches sont blanches. Si vous courrez continuellement, elles deviennent
peu à peu rouges. Dès qu'elles seront toutes rouges, l'aile à leur côté
clignotera, et vous pourrez voler durant quelques secondes (puis les
flèches reprendront leur couleur initiale). Pas d'inquiétude de crash,
comme je l'ai dit tout à l'heure, sous cette forme, Mario peut planer et
descendre en douceur. Au cas où un ennemi vous toucherait, vous
perdriez le costume que vous portez sur le moment (pour redevenir Mario
normal), ici, planer deviendrait impossible. Toutefois, vous pouvez
faire confiance à Nintendo et à sa propension à violer bon nombre de
lois de la physique à chaque jeu. Vous pourrez tomber d'aussi haut que
vous voudrez, même à vitesse maximale, Mario ne se blessera pas (enfin …
si vous tombez dans un trou, Mario mourra quand même, costume ou pas
costume, et au moment de recommencer le niveau, vous reprendrez sous la
forme Petit Mario, d'avant le Champignon).
Petite astuce : en cours de vol, si vous vous posez au sol et que
vous continuez de courir, les flèches reprendront leur couleur rouge, et
vous pourrez voler plus longtemps, ce sera utile pour passer les
niveaux-canon (on verra les types de niveaux après).
Bien, que nous reste-t-il comme transformations ? Il y a Mini-Mario,
encore plus petit que le Mario initial. Si vous mangez un petit
Champignon bleu à pois blancs, vous prendrez cette forme. Vous pourrez
ainsi sauter plus haut et plus loin, et tel Jésus, marcher sur l'eau,
tout ça grâce au poids relativement réduit de Mario sous cette forme. En
revanche, évitez à tout prix les ennemis, vous pourrez rebondir sur la
plupart d'entre eux, mais s'ils vous touchent, vous mourrez sur le coup
(sous la forme Petit Mario également, et vous redevenez Petit Mario si
vous vous faites toucher en étant Mario normal). Cette forme est utile
pour franchir certains rares couloirs étroits et tuyaux de taille
réduite. Merci de ne pas faire de blague de mauvais goût.
Mario peut également se transformer en Mega-Mario en avalant un
grand Champignon orange à pois rouges. Sa taille prend tout l'écran, il
devient indestructible et détruit tout sur son passage, mais cette
transformation s'est faite très rare dans ce jeu.
Enfin, si Mario récupère une Étoile, il devient Mario Invincible.
Comme son nom l'indique, il devient alors impossible pour les ennemis de
le tuer, et Mario peut foncer sur eux, les détruisant simplement en
les touchant, et en plus, il prend une jolie couleur arc-en-ciel. Mais
l'effet est de courte durée (sinon, ce serait trop facile).
Toutefois, la plupart de ces transformations n'est pas cumulable,
d'où la réserve dont je parlais tout à l'heure. Si Mario Raton-Laveur
ramasse une fleur de feu, il peut lancer des boules de feu, mais ne peut
plus voler, mais sa transformation passe dans la réserve, et il peut
redevenir Mario Raton-Laveur quand bon lui semble, accéder à cette
réserve libérera l'objet approprié, et Mario n'aura plus
qu'à l'attraper pour se transformer en Raton-Laveur (et la fleur de
feu rejoindra la réserve). Toutefois, si Mario récupère une fleur de
feu, alors qu'il peut déjà lancer des boules de feu, et qu'il a une
feuille en réserve ; la fleur prendra sa place dans la réserve. Après,
certains objets sont prioritaires sur d'autres, d'autres ne retournent
pas en réserve ...
Les habitués de la saga s’ennuient à la lecture de mon test depuis
un moment. Les membres de mon équipe imaginaire protestent : ''Ouais,
mais on connaît déjà tout ça, pauvre pignouf !'' . Il est donc temps
d'aborder les nouveautés de ce jeu, essentiellement basées sur la
collecte des pièces normales, centrales dans ce jeu.
Tout d'abord, si vous passez à travers un anneau rouge, huit pièces
rouges apparaîtront à l'écran, une fois ces huit pièces amassées, vous
remporterez une vie (matérialisée sous la forme d'un Champignon vert à
pois blancs, qu'on peut aussi trouver autrement), ou une transformation
si vous n'en subissez pas encore une. Ce n'est pas la nouveauté de cet
opus, mais c'est le modèle de l'anneau d'or, qui lui est nouveau !
Passer dedans changera tous les ennemis alentour en or pour quelques
secondes, et ceux-ci pourront semer des pièces derrière eux ! Par
contre, il peuvent toujours vous tuer …
… c'est pourquoi cet anneau n'est pas vraiment utile, sauf si vous voulez ramasser des pièces.
Autre nouveauté : le Bloc Jackpot. En lui-même, il n'est pas
nouveau, c'est un bloc qu'on peut frapper une dizaine de fois maximum
pour obtenir une pièce à chaque coup (moins si vous êtes lent). Dans New
Super Mario Bros. 2, une fois le maximum atteint, le bloc devient doré,
et Mario peut s'en servir comme bouclier et chapeau à pièces !
Notre héros devient ainsi très moche, mais plus il se déplacera,
plus il gagnera de pièces automatiquement (l'effet finit par
s'escompter). Si un ennemi le touche, il perd ce bloc, mais pas sa
transformation en cours. Si un autre bloc doré se révèle alors que Mario
en a déjà un, celui-ci lâchera une fontaine de pièces (mais également
au cas où ce serait un ennemi (un Koopa, dans sa carapace) qui
frapperait ce bloc (on reparlera des ennemis) ).
Enfin, on note l'apparition d'un nouveau type de bloc : le bloc à pièces.
Le nombre affiché varie rapidement entre 5, 10, 30 et 50, qui
correspond au nombre de pièces qui seront lâchées par ce bloc s'il est
frappé (pour l'occasion, des pièces ''10'' ont été inventées, regroupant
10 pièces en une, c'est plus pratique, sinon, ça aurait été plus
difficile de tout ramasser).
Le costume majeur de cet opus peut s'obtenir avec une fleur d'or,
semblable à une fleur de feu mais … en or. Il change Mario en or et lui
permet de lancer des boules d'or changeant les briques en pièces !
Enfin, je ne vous souhaite pas de tomber dessus (sinon, c'est que
vous vous êtes légèrement planté quelque part), mais voici la feuille
d'invincibilité :
Cet objet n'apparaît que dans un bloc à son effigie, à vos côtés
quand vous redémarrerez un niveau au bout de cinq vies perdues dans ce
même niveau. Cette feuille change Mario en Mario Raton-Laveur
Invincible. Cela lui permet de prendre moins d'élan pour voler ... et
d'être invincible (je suis sûr que vous l'auriez pas deviné seul). Si
vous tenez à avoir des étoiles brillantes sur votre fichier de
sauvegarde, mieux vaut ne pas s'en servir.
Parlant des étoiles brillantes, elles s'obtiennent de différentes
manières (terminer le jeu, dépenser toutes les Pièces Étoiles … ) et
servent simplement à décorer votre fichier de sauvegarde. Si vous
utilisez la feuille d'invincibilité, les étoiles ne brilleront PLUS
JAMAIS. Puis si vous êtes un bon joueur, vous n'aurez pas à vous en
servir, hein ?
Bien, maintenant qu'on a fait les écrans et les transformations, il
serait temps de commencer le niveau, non ? Allez, retournons à la
console …
Au temps pour moi, j'ai oublié de mettre la pause pendant mes
explications, le premier Goomba m'a tué jusqu'à ce que je sois mort
(que j'aie perdu toutes mes vies), et c'est la seule méthode permettant d'obtenir l'écran du Game Over ...
Et oui, Miyamoto, père de Mario, le dit lui-même : ''Quand vous
achetez un roman ou un film, vous pouvez en profiter entièrement, sans
aucune limite, alors qu'un jeu, si vous ne le terminez pas, vous êtes
frustré, vous n'en profitez pas pleinement. Ça fait trente ans que j'ai
la hantise qu'on nous colle un procès pour ça !'' .
Il n'a pas exactement dit ça, déjà, parce qu'il parlait sûrement
japonais ; ensuite, parce que j'ai recopié la citation du livre
''L'Histoire de Mario'' de William Audureau et qu'il y a peut-être des
erreurs de copie (excellent livre au passage si vous êtes désireux de
connaître les origines du plombier).
Toujours est-il que c'est une manière de dire ''On fait des jeux
faciles, accessibles à tous, pour que tout le monde puisse le
terminer.'' . Le niveau de difficulté de New Super Mario Bros. 2 n'est
hélas pas bien élevé. Même si vous jouez mal, vous avez une chance
d'affronter le boss final (en plus, ça rime). Après, certains détails
sont placés pour que le joueur confirmé essaie d'y trouver son compte.
Il peut être difficile de dénicher certaines Pièces Étoiles, certaines
sorties secrètes ; car oui, certains niveaux disposent d'une seconde
sortie, cachée. Vous pourrez la reconnaître au drapeau rouge qui orne la
fin du niveau (et non noir). Si vous empruntez cette sortie, vous aurez
accès à un chemin secondaire sur la carte du Monde, vous menant à des
Maisons Champignon (on arrive bientôt à leur paragraphe), voire à des
niveaux plus difficiles. Au final, le chemin vous rapprochera peut-être
du château de fin de Monde, parfois plus rapidement, mais passer par ce
chemin peut s'avérer plus difficile qu'en prenant la route normale. On
trouve même des Mondes cachés composés de niveaux plus difficiles ! Mais
encore une fois, ne vous attendez pas à quelque chose d'insurmontable.
Personnellement, j'ai terminé le jeu en 12 heures avec plus de 500 vies,
autant dire que le vrai challenge est de voir un jour l'écran du Game
Over (sans faire n'importe quoi, comme tout à l'heure).
Même Penelope Cruz parvient à avoir 169 vies après deux mondes !
Rassurez-vous, si on fait abstraction de la difficulté, qu'on se
contente de jouer pour le plaisir de jeu, on trouve son compte malgré
tout. Les graphismes sont chouettes, les musiques sont … ah tiens,
nulles. En effet, ça arrive rarement dans un jeu Mario, mais les
musiques sont à chier ! Des effets sonores ressemblant à des ''pah pah''
viennent pourrir l'ambiance des musiques, dans la quasi-totalité des
thèmes du jeu, même aux moments cruciaux et dans les niveaux qui sont
sensés faire peur !
Car oui, il y a des moments cruciaux, les niveaux ne seront pas
toujours verdoyants comme le 1-1, avec des ennemis comme les Goombas qui
meurent en un saut sur la mouille ou les Koopa qui rentrent dans leur
carapace quand on leur saute dessus ... Mario s'aventurera sous la terre
(avec des ennemis insensibles aux boules de feu), sous l'eau (avec des
poissons qui vous gobent en un coup, au passage, on peut utiliser les boules de
feu sous l'eau, si, si !) dans le désert (avec des ennemis à étages), au bord des
plages (avec des poissons qui vous sautent dessus), dans la forêt (avec
des araignées qui vous bloquent le passage), dans la neige (avec … euh …
un sol qui glisse), dans le ciel (avec des ennemis volants) … Le mieux
est encore d'apprendre leurs noms !
On retrouve également des niveaux spéciaux, comme les maisons
hantées. Présentes dans presque tous les Mondes, celles-ci mettront vos
peurs à l'épreuve (enfin … vous attendez pas à un Resident Evil ou à un
Slender non plus … ), vous plongeant parfois dans un semblant de
labyrinthe, sans possibilité de voir sa progression, sans drapeau de
sauvegarde, dans des pièces sombres …
Ça, c'est pour l'ennemi effrayant, ce Boo prend tout le côté gauche
de votre écran et agit comme un scrolling qui vous tue en un coup
(enfin, le truc avec les Boo, c'est qu'en les regardant, ils bougent
plus … ).
Puis viennent les niveaux à boss. Dans les tours, on avance
verticalement (logique), contrairement à la plupart des autres niveaux.
Et le boss, c'est Reznor.
On n'avait pas revu cette vieille branche depuis Super Mario World,
c'est dire. Je vous laisse deviner comment le tuer … Le nombre de
Reznors et de blocs (et leur positionnement) est également susceptible
de varier au fil des tours, ne vous en faites pas …
Puis viennent les châteaux, avec leur atmosphère généralement
composée de lave, où il faudra combattre l'un des enfants de Bowser et
le vaincre … avant d'en voir un autre fuir avec la princesse vers le
Monde suivant.
On a aussi des niveaux-canon. Ceux-ci ne font accessibles que via
les sorties secrètes. Pas de Pièce Étoile à récupérer, il faut
simplement entrer dans un Canon, se laisser propulser en avant, et finir
le niveau proposé en courant en permanence. Les réflexes seront les
bienvenus pour éviter de se prendre un ennemi en pleine course. Une fois
le niveau terminé, vous arriverez dans un nouveau Monde, parfois
inaccessible d'une autre manière …
Parlons enfin des Maisons Champignon visibles sur la carte. Ce n'est
pas vraiment un niveau, y entrer n'est pas obligatoire, mais vous y
trouverez l'ami Toad avec son Champignon qui fait office de chapeau
(ridicule), susceptible de vous offrir des objets utiles.
Si la maison ressemble à un Champignon faisant d'ordinaire grandir
Mario, c'est qu'il vous proposera le plus souvent de repartir avec deux
objets au choix parmi trois entre la fleur de feu, la feuille et le
mini-champi. Vous pouvez stocker un des deux premiers dans la réserve,
et les trois sont à effet immédiat et non cumulable.
Si la maison ressemble à un Champignon offrant d'ordinaire une vie à
Mario, c'est qu'on vous proposera de participer à un mini-jeu pour
tenter de gagner jusqu'à dix vies. Un gant de boxe bougeant de gauche à
droite à frapper par en-dessous, des Champignons offrant une vie sortant
d'un tuyau, une plate-forme séparant les deux. Il faut frapper les
Champignons avec le gant de boxe pour les faire tomber et pouvoir les
récupérer.
Si la maison ressemble à un Champignon avec de petites Étoiles,
c'est qu'on peut vous y offrir une fleur d'or … ou autre chose, mais ça,
c'est pour plus tard.
Alors, les pubs, le scénario, les écrans, le but du jeu, les
transformations, la difficulté, les musiques, les environnements, les
ennemis, les niveaux … c'est fait. Reste simplement la remarque générale.
Comme je l'ai dit, en finissant le jeu en 12 heures avec 500 vies et
40000 pièces, je reste un peu sur ma fin … Un jeu plus long et plus
difficile aurait été le bienvenu, pas seulement dans les quêtes
secondaires ; et ne me parlez pas de la durée de vie, longue uniquement
si on prend le temps de chercher le million de pièces, ce qui risque
d'être rébarbatif.
Il y a aussi un manque d'originalité, le jeu ne surprend plus comme
l'ont fait les deux précédents New Super Mario Bros. Sur DS, de nouveaux
boss avaient été inventés, sur Wii, on poussait le concept au mieux.
Ce n'était pas facile de passer après ces deux-là, mais on aurait par exemple pu éviter
de gâcher les musiques (peut-être pas demander de la musique classique
comme dans Super Mario Galaxy à chaque fois, mais ce n'est pas difficile
de faire quelque chose de correct, surtout au vu des moyens dont
dispose Nintendo), retrouver de nouveaux boss plutôt que de recycler les
rejetons de Bowser à nouveau (en plus, ils ont une sale gueule).
Le point de la difficulté a déjà été abordé, la durée de vie est
prolongée de façon peu glorieuse, et l'objectif de la récolte du million
est rébarbatif et exige trop de patience, si encore on débloquait
quelque chose de sympa … Demander 100 000 pièces serait plus correct, et
encore …
Et bordel, c'est quoi ces publicités ? L'objectif d'une pub est de
donner envie d'utiliser un produit, pas de le désacraliser ! Ça passe
mieux à la télé avec les sœurs Cruz, mais dans un magazine, faire des
photos avec des effets spéciaux ridicules …
Au final, on a un jeu moyen, mais correct. Je lui mets la moyenne,
sans monter trop haut. Avec plus de temps, le studio de développement
aurait pu faire bien mieux. C'est presque frais, mais c'est pas un grand
classique, mon équipe de rédaction imaginaire s'accorde avec moi pour le
dire (quel hasard).
14/20
Oui, c'est un Goomba … à la base.
samedi 16 juin 2012
Épilogue
À
quoi bon ?
Tous
mes efforts auront finalement mené au néant. Tout ce que j'aurais
pu apprendre qui aurait pu améliorer ma vie n'a servi à rien, car
inapplicable dans la réalité. Les gens seront toujours emplis de
haine à mon égard, pour une raison que je ne parviendrai jamais à
expliquer. Rien n'a fonctionné, tout a échoué.
Je
ne peux plus supporter cette vie, il est temps d'en finir.
Quelqu'un
de très important a dit : "Parfois on se focalise trop sur ce
qu'on a pas, ou ce qui a changé alors que quand on ouvre les yeux et
qu'on réfléchit un peu, on a déjà tellement de choses, il suffit
d'en profiter, d'oser croire au bonheur et non de se compliquer la
vie avec des questions inutiles... "
Mais
comment croire au bonheur, comment se satisfaire de ce que l'on
possède si on a rien ? Pas de confort alimentaire ni matériel, pas
d'amis sur lesquels compter, pas de famille auprès de qui se
réconforter, pas d'amour auprès de qui on peut tout oublier...
Aucune
question n'est inutile si elle mène vers une réflexion. Pourquoi
tant d'échec ? Qu'est-ce qui pousse tant d'acharnement envers une
seule et même personne ? Pourquoi un tel isolement ?
La
volonté de s'améliorer, l'optimisme ne servent à rien, ils mènent
à l'échec et aux desillusions. Quand on croit avoir trouvé le
chemin menant vers une autre vie, il s'avère que celui-ci mène
droit au gouffre.
La
confiance en soi est une chose absurde et naïve, relevant d'un
égocentrisme ou d'une inconscience pure et dure. Comment peut-on se
persuader de ses capacités au point de ne plus envisager l'échec ?
Même en faisant mille fois la même erreur, on ne peut être à
l'abri de la refaire une mille et unième fois. À l'inverse, on peut
réussir une même chose mille fois et pourtant échouer en la
refaisant une fois de plus, une fois de trop.
Pourquoi
vouloir apprendre à être sociable ? Les gens sont hyprocrites et
cruels, et ne vous accepteront pas. Pendant des années, on vous a
dénigré. Le jour où vous vous avancez vers les autres, on ne veut
pas de vous parce que vous êtes insupportable, et vous ne savez pas
pourquoi. On vous fait croire que tout ira mieux après une remise en
forme, mais la réalité vous montre que le pire est à venir.
Pourquoi
se faire des amis ? Des puits à emmerdes, qui viennent vous réclamer
de l'argent sans vous le rendre. Des radins qui ne peuvent vous en
prêter parce qu'ils n'ont pas confiance en vous. Des pots de colle
auprès de qui on s'emmerde facilement. Des faux-culs qui ne veulent
pas vous tolérer. Des muets. Des grandes gueules... Les défauts ne
manquent pas, les qualités ont disparu depuis trop longtemps.
Pourquoi
rechercher l'amour ? C'est un sentiment que l'humanité a développé
pour d'auto-flageller. Rien n'est plus horrible que de ne pas pouvoir
partager avec l'autre ce que l'on éprouve pour lui. Il est
intolérant, ne vous veut pas à ses côtés. Si par miracle il vous
permet de l'approcher, c'est pour mieux que vous vous enfonciez
auprès de lui et que vous le dégoûtiez de votre présence. Le
pire, c'est qu'il soit presque parfait, vous ne pourrez alors en
vouloir qu'à vous...
Pourquoi
vivre ? Rester en vie avec tant de malheur tient du masochisme.
L'impression d'être heureux reste une impression, pas un fait
durable. Mourir est encore le meilleur moyen d'échapper aux
souffrances futures et inévitables.
Ouvrons
les yeux alors. Que voit-on ? La même chose. Des gens dorment dans
la rue et meurent de faim ou de froid chaque jour. On ne pourra pas
le changer. Admettons que quelqu'un ait le confort matériel et
alimentaire malgré tout, mais souffrant d'une atroce solitude. Que
lui reste-t-il ? Le travail, avec ce patron tyrannique et ces
collègues prêts à tout pour vous mener la vie dure ? Ce n'est pas
suffisant pour se plaindre, il y a un travail, au moins. Quand on
sait qu'officiellement, seulement une personne sur dix est pauvre
dans ce pays, on peut s'estimer chanceux d'avoir un boulot.
Pas
d'amis, prêts à parler avec vous. Personne à qui on peut se
confier. Pas d'âme soeur à aimer.
Profitons
de la vie. Mais avec quoi ? Comment peut-on être heureux sans être
égoïste ? Comment peut-on être heureux avec toutes ces inégalités
auxquelles nous sommes confrontés chaque jour ? Comment peut-on être
heureux avec des amis hypocrites et assurant leur survie avant la
votre ? Comment peut-on être heureux sans amour ?
La
même personne a dit "Et si c'était ça le bonheur, pas même
un rêve, pas même une promesse, juste l'instant.", mais rien
que l'instant est une torture.
L'être
humain ne vit pas, il survit. Toi aussi, sois humain, souffre, et
meurs au plus vite avant que le pire ne te frappe.
Et
le pire... c'est de vouloir vivre.
À
quoi bon...
Chapitre 30
Ça devait
être trop beau, une société humaine parallèle dans l'espace qui
donnait sa chance aux marginalisés, mais pourquoi un truc pareil ?
C'était tellement grotesque. Je suis peut-être plus que soulagé de
savoir que mes parents ne sont pas morts, mais je réalise
soudainement que ce changement de vie plus que brutal ayant eu lieu
voilà quelques semaines n'était que le fruit de mon inconscient, un
rêve, un putain de rêve.
Je suis
catastrophé. J'ouvre la porte de ma chambre, et je retrouve mes
parents.
« …
salut.
Ils ont
l'air stupéfaits. Ils me rendent mon salut, puis mon père prend la
parole.
- Mal dormi ?
- Euh... on peut dire ça, ouais.
- Heureusement qu'on est Samedi, tu peux te reposer, au moins. Mais pourquoi tu t'es levé si tôt ?
Je remarque qu'il est six heures du matin.
- Ah, oui, tiens. Bon, je vais me recoucher. Bonne journée.
- Merci... de même. »
Le week-end passe, comme si rien ne s'était jamais
produit. D'ailleurs, rien ne s'est jamais produit, les Mikava n'ont
jamais existé, mes parents ne sont pas morts, je ne me suis pas
installé chez Marc, …
Le choc est encore plus brutal le Lundi. Je retrouve
cette trop longue attente devant les portes du lycée, sous la pluie,
sans rien. La journée de cours est atroce. Au début de la journée,
je vois Marc au loin en classe. Je tente de lui parler au moment de
la pause. Après tout, je peux quand même utiliser ce que j'ai
appris sur Anuva, même en rêve, non ?
« Salut, ça va ?
- … pourquoi tu me parles ?
- … je sais pas, on pourrait ptet sympathiser...
- Dégage, j'ai pas envie d'être ton pédé, connard ! »
… non, je ne peux pas l'utiliser.
Puis Wolfgang Ulrich, mâchant quelque chose,
m'interpelle.
« Hey, salut connard ! Tu m'as manqué ce week-end,
faut fêter ça ! »
Puis il crache sur mes cheveux. Je me rends compte qu'un
chewing-gum accompagnait son crachat. Muni de gants, il frotte mes
cheveux, permettant à ce truc de recouvrir toute ma masse
capillaire.
Je retourne en cours, plus léger de la moitié de mes
cheveux, coupés en vitesse aux toilettes pour enlever un maximum de
cette saleté. Ma coupe est atroce, je n'échapperai pas à la boule
à zéro pour limiter les dégâts esthétiques.
« Hey, tendance ta coupe, connard ! Faut croire que
j'ai de l'avenir dans la coiffure ! HA HA HA ! »
Rire général dans la classe. Certains restent en
retrait, mais la majorité s'esclaffe devant mon nouveau style.
À midi, mangeant mon sandwich sous la pluie, les dégâts
sont encore plus visibles, mes cheveux mouillés. Des zones chauves,
irrégulières, apparaissent sur mon crâne. Wolfgang Ulrich, Blanche
au bras, repasse devant moi, et rit à nouveau, et elle aussi. Je la
regarde d'un air dépité, repensant à tout ce que j'avais accompli
dans une autre vie. Elle réagit.
« Pourquoi tu me mates, minable ? Baisse les yeux !
- Oh, tu vas te calmer, connard. Tu mates pas ma meuf !
- Mais je...
Pas moyen de lui répondre, il arrache mon sandwich de
mes mains, à peine entamé, et le jette dans une flaque.
- Va bouffer comme les chiens, crevard ! T'es tellement pauvre que tu pourras pas t'en payer un autre, ce midi !
Il n'a que trop raison, je m'en vais le ramasser, mais
un sans-abri l'intercepte.
- Laisse-m'en, mon gars, s'il-te-plaît !
- Sarantu ?
- Nan, moi, c'est Thierry, et je suis pas un extraterrestre, si c'est c'que tu sous-entends par ton nom bizarre. Allez, fous-moi la paix ! Plutôt que de te foutre de moi, pense à ce que tu ferais à ma place ! »
Choqué, il n'y a pas d'autre mot pour exprimer ce que
je ressens. Alors que je m'éloigne sans dire un mot, je jette un œil
sur la presse gratuite. Le gars qui voulait envoyer les vieux dans un
centre de finissage a remporté les élections. L'analyse dit entre
autres que ''Par un programme prônant la haine et l'égoïsme, il a
su toucher les masses.'' .
L'après-midi n'est pas plus joyeux. M'étant finalement
rasé le crâne avant de retourner en cours, je fais très mauvaise
impression. Déjà affreusement laid à la base, je viens d'atteindre
une apogée. Cela donne une nouvelle idée à WU le soir,
définitivement très en forme aujourd'hui, recouvrant mon crâne de
super-colle et de plumes de pigeon.
À la fin de la journée, je retrouve mon père.
« Tiens, tu t'es fait une nouvelle coup... oh non. T'as
quand même p... oh merde. »
Je compare cette journée aux autres. Assez extrême, je
me souviens pourtant avoir connu bien pire.
Je me lave sous la pluie, les plumes finissent par
partir au bout de plusieurs heures, on ne sait pas trop comment. Mon
père sacrifie un peu de ses cheveux, puis me conçoit une perruque,
assez cheap, mais plutôt bien réalisée. Cela ne suffit pourtant
pas à me redonner le moral.
Ce n'était peut-être qu'un rêve, mais il m'a assez
éclairé sur l'état de l'Homme et sur ma situation aujourd'hui.
Le soir, je termine ma dernière lecture de l’œuvre
de Baudelaire, puis je récupère ma corde. Le masochisme, c'est
terminé.
samedi 2 juin 2012
Chapitre 29
« Puisque
je vous dis que c'est urgent ! Je dois voir Maradu tout de suite !
- Désolé, apprenti. Notre chef est très occupé et il ne peut pas recevoir tout le monde comme ça. Je peux éventuellement lui faire passer un message.
- Non, c'est une affaire personnelle.
- Tu peux toujours prendre rendez-vous. Une place est libre dans... cinq semaines.
- C'est urgent ! Il en va de... oh, et puis laissez tomber. »
J'éteins
brusquement mon ordinateur, coupant la communication visuelle avec le
Maître. Déplorable, on ne peut joindre directement le leader
d'Anuva, il faut obligatoirement passer par un supérieur
hiérarchique.
On
frappe à ma porte, je prends le temps de me calmer, puis j'ouvre.
C'est Darnu.
«
Hey ! Paraît que Sarantu et Nasartu reviendront pas ! Qu'est-ce
qu'il s'est passé ?
- C'est... les Migono, …
- Quoi ? Ils se sont fait buter par ces salauds ? 'tain, m'en vais leur cogner des...
- Non, non, ils sont en vie, c'est que...
- Ils sont prisonniers ? J'croyais qu'y avait que Sarantu qu'était mal ! Faut faire un truc, là !
- Non, ils ont démissionné !
- 'tends, tu me fais marcher là, s'pas possible ! Pourquoi ils sont partis ?
- Je sais pas, je sais plus...
- Au fait, chuis venu pour dire qu'faut qu'on rencontre notre nouveau Chevalier. Viens, on en parle en marchant.
- Non, faut que je réfléchisse...
- Démissionne pas toi non plus ! T'es mon seul pote !
- …
- Ouais, j'avoue, ça marche pas trop sur Terre en ce moment, j'préfère être ici, parce que z'êtes les seuls à me causer...
- Désolé, faut que j'y aille. Salut. »
Désemparé,
aucune envie de parler, je coupe la conversation, de manière peu
élégante, mais j'ai une brusque envie de me poser et de réfléchir.
Sur
Terre, je retrouve Marc.
«
Alors, cet entretien ?
- Maradu était pas dispo. Faut prendre un rendez-vous dans cinq semaines, ou faire passer le message...
- J'en étais sûr. Un tyran se livre pas au loup comme ça.
- J'ai même pas donné de détails, j'ai juste dit que c'était urgent. Il avait aucune raison de me craindre.
- Alors, c'est qu'il est pas disponible en général. Va savoir pourquoi, il a pourtant délégué toutes ses responsabilités à plein de conseils. C'est pas la vie sur Anuva qui doit l'épuiser.
- Il a peut-être une vie sur Terre chargée.
- Au point de pas pouvoir dégager cinq minutes dans une journée pour relever les nouvelles de sa création ? Même les mecs surchargés au boulot sont capables de se donner un peu de temps libre, ne serait-ce qu'une minute piochée dans leur temps de sommeil au pire des cas. Cinq semaines pour avoir un entretien exclusif, c'est un peu gros. M'est d'avis qu'il règne bien en despote sur Anuva et qu'il n'est plus prêt à écouter ses recrues, parce que son ego est assez satisfait, rien qu'en sachant qu'il berne autant de gens.
- … je crois que je vais aussi faire une pause loin d'Anuva. La semaine prochaine, j'ai un rencard. Si ça réussit, je retourne chez les Mikava et je considérerai que ma formation est une réussite, malgré tous les points négatifs qui ont été évoqués.
- On ne peut pas nier l'évidence si longtemps. Combien de gens sont malheureux sur Terre, en ce moment ? Les Mikava se comptent par dizaines de milliers, mais les gens malheureux par dizaines de millions. Sache aussi qu'on ne nous a jamais communiqué le nombre de démissionnaires et d'échecs chez les Mikava. Il peut être bien plus élevé que ce que l'on croît. Si tu réussis ta formation, tu seras un privilégié à la chance énorme, et encore, ce n'est pas garanti que ton bonheur sera durable...
- Au diable les illusions et risques d'échecs ! J'ai envie de vivre sans me préoccuper de l'avenir ! Tant pis si je finis par échouer, j'aurai essayé !
- Oui, mais... L'échec est parfois dur à supporter. Beaucoup de gens se donnent la mort aujourd'hui à cause des échecs. S'ils n'avaient rien tenté, il ne se seraient pas exposés à un risque futile et seraient encore en vie aujourd'hui... ou seraient morts peu après.
- Faut que je fasse une sieste, j'ai besoin de réfléchir...
- Repose-toi, calme tes esprits. Ne fais rien cette semaine, je m'occupe de tout le boulot. Réfléchis au sujet de ton rencard, et fais le bon choix.
- Merci, Marc. Je sais pas ce que je ferais sans toi.
- De rien, ça me fait plaisir de t'aider.
- … faudra bien que je te rembourse un jour, pour tout ce que tu fais.
- Ça peut attendre, voyons ! »
Puis
il s'éloigne, en marmonnant quelque chose que je ne parviens pas à
entendre. Pas grave, et je me dirige à mon tour vers la chambre,
espérant récupérer au mieux.
La
semaine est passée, sans accroc majeur. Malheureusement, je ne suis
pas parvenu à trouver un bon argument pour défendre les Mikava.
Qu'importe, je suis devant la salle de spectacles où le concert à
lieu, à attendre...
«
Salut, Igor !
- Salut, Blanche.
- Ça va ?
- Oui oui, et toi ?
- Bien, très bien.
- C'est cool.
- …
- …
- Bon, on entre ?
- Oui, allons-y.
Conversation
molle, provoquée sous l'effet du trac. On entre malgré tout dans la
salle. Le concert commence dans cinq minutes.
- Je te sens tendu, t'es sûr que ça va ?
- J'ai des amis qui ont des problèmes... mais on est pas là pour parler de ça, ne gâchons pas la soirée.
- Ah... »
L'ambiance
se fait froide. Je n'aurais peut-être pas dû être si brusque. Mais
l'artiste vient d'entrer sur scène, accompagné de deux autres
musiciens. Tous trois jouent pendant environ trois quarts d'heure,
alternant morceaux calmes, et pistes dynamiques jouées aux
synthétiseurs et rythmes.
Le
concert se termine, nous sortons de la salle. La pluie s'est
intensifiée.
«
C'était pas mal du tout, j'ai adoré, et toi ?
- Oui, c'était assez sympa, tu as bien choisi le concert.
- Je savais que ça te plairait. »
Nous
sommes face à face, plus personne n'ose parler, bouger. Nos corps se
changent peu à peu en serpillières. Elle me sourit, je lui souris,
elle se rapproche de moi, éloigne ses lèvres l'une de l'autre, je
fais de même, mon cœur s'accélère, nos lèvres se toucheront dans
quelques secondes, je ferme les yeux, je revois tout ce qui s'est
produit depuis des semaines, l'arrivée de Sarantu dans ma chambre,
ma visite d'Anuva, mes entraînements aux armes, mes séances de
coaching avec Faclastu, Garatu, Nasartu, Darnu, mes moments partagés
avec Marc, ma visite d'Obero, ma mère, mon père, mon frère,
Wolfgang, mes combats contre des Migono, tous ces morts, cette pluie.
La
voix de Thierry résonne, ''nous sommes humains après tout'', tout
s'accélère, puis j'ouvre les yeux... tout est soudain si calme,
l'atmosphère a changé, je suis couché sur le lit que j'avais chez
mes parents.
Je
réalise. Pour être certain de ce qui m'arrive, je tente d'ouvrir
une porte vers Anuva, sans succès. J'entends les voix de mes parents
de l'autre côté de la porte.
Non...
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